Toutes ces découvertes et les aventures afférentes, Marcella a choisi de les raconter dans un livre savoureux, empli d’anecdotes : Fragments d’une vie vagabonde, écrit à l’aube de son centenaire, nouvelles confessions d’une enfant d’un siècle.
L’écriture, un exercice qui ne lui était pas inconnu puisqu’elle a débuté sa carrière d’auteur à 80 ans ! Et qui plus est avec des romans policiers. «Ma maman a découvert les ateliers d’écriture de Cannes, sourit Catherine, et elle a immédiatement été séduite par l’atmosphère et le plaisir de « un talent de conteuse qui s’exprime dans son livre ; bien aidé par une vie hors-norme » partager avec d’autres personnes. Et elle adore les crimes ! Enfin, dans les livres (rires)…»
C’est dans ces ateliers que Marcella apprend l’architecture d’un texte et comment appâter le lecteur : connaissances qui s’ajoutent à ses qualités naturelles de conteuse. Un talent qui se déplie dans son livre, bien aidé par une vie hors-norme : le Tibet et l’Everest découvert et gravi à 80 ans, une ceinture marron de judo au Japon. On séjour apocalyptique dans le Karachi de l’après-guerre avec la perte d’un jeune enfant et un autre plus lumineux en Argentine (« Mon pays préféré, une vie douce où se mélangent influente européenne et civilisation sud-américaine »), un voyage en Chine avec un bouddha du XV, siècle caché dans la culotte au retour pour passer la douane, pratique talentueuse et remarquée de la peinture et de la sculpture et bien d’autres aventures.
Et la dernière (?) n’est pas la moins chère à son coeur puisqu’il s’agit de son installation à Cannes: «Je ne connaissais pas plus que cela mais il me semblait que c’était une ville qui correspondait à mes envies, taille humaine mais très moderne, propre, une population élégante et ouverte. Je suis comblée sur tous les points, j’adore Cannes ! Et son maire que je trouve formidable, un homme actif qui tient ses promesses. » Le coeur parfois a ses raisons que la raison confirme.